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Consultant indépendant, comment gérer un mauvais payeur ? (3/3)
Vous l’aurez compris la facturation freelance peut devenir très chronophage lorsque vous avez affaire à un mauvais payeur comme expliqué dans la partie précédente. Décourager les mauvais payeurs et vous assurer que votre client n’en devienne pas un est essentiel, mieux vaut prévenir que guérir. Nous allons vous donner nos conseils pour maximiser vos chances d’éviter d’être dans une situation inconfortable dans la suite de cet article.
Première étape le cadrage
Commencer une mission mal cadrée est la promesse de conflit en cours de route. Avant d’envoyer votre devis assurez vous d’être en phase avec les attentes de votre client. Pour cela, il est nécessaire de bien cadrer son besoin.
Pour ce faire, adaptez vous à votre interlocuteur, il vous a sollicité pour votre expertise qu’il ne partage pas forcément : sachez adapter votre langage et banaliser le jargon conseil. Faites preuve d’écoute active et reformulez pour vous assurer que vous êtes sur la même longueur d’ondes.
Une bonne pratique est que vous établissiez ensemble une liste de livrables et le planning de leur exécution. Ainsi, vous aurez tous deux une feuille de route détaillée à suivre, vous éviterez les mauvaises surprises issues d’une mauvaise compréhension.
A suivre, une checklist d’informations à obtenir lors du cadrage :
- Le contenu de la mission
- La durée de la mission
- Le nombre de jours par semaine
- Le lieu de la mission
- Les déplacements éventuels
Enfin, mettez vous d’accord sur les modalités contractuelles et tarifaires dès le départ. En termes de facturation, c’est soit au forfait, soit au nombre de jours. Chaque mode de facturation présente ses avantages et ses inconvénients, quelque soit le votre, veillez à ce que votre cleint soit au fait avec votre fonctionnement.
Un dernier point, qui est plus que jamais d’actualité, est le télétravail. Pourriez-vous facturer une journée de télétravail autant ? Quelles seront les modalités de suivi à distance ? Il est important que vous soyez d’accord.
Des points de suivis réguliers
Une fois le contrat signé et la mission commencée, organisez des points de suivi réguliers lors desquels vous pourrez échanger quant à l’avancée de la mission. L’objectif étant de vous assurer que vous allez dans la bonne direction et que votre client est satisfait, c’est l’occasion de vous rendre compte d’éventuels asymétries d’information et de rectifier le tir.
Vous pouvez poser des questions telles que :
- Etes-vous satisfait de l’avancée de la mission ?
- Que pensez-vous de la qualité des livrables ?
- Par rapport à ce que l'on avait prévu en phase de cadrage, souhaitez-vous faire des ajustements ?
Il s’agit de questions ouvertes, l’idée étant de faire parler votre client. Vous pouvez également en profiter pour partager d’éventuels points bloquants pouvant nuire au bon déroulé de la mission de sorte à trouver une solution ensemble.
Ces points vont renforcer vos liens avec le client et donc diminuer le risque de défaut de paiement. Par ailleurs, cette démarche sera appréciée de la part du client car elle est gage de sérieux : il s’agit d’une bonne technique de fidélisation.
L’importance des conditions générales de vente
Vos CGV sont un outil de dissuasion de mauvais payeur. En effet, comme nous expliquions dans notre précédent article «comment gérer un mauvais payeur» vous pouvez y indiquer des pénalités en cas de non-respect du délai de paiement imparti. Nous recommandons également d’ajouter que le fruit de votre travail n’est exploitable qu’une fois le règlement total perçu, sinon il s’agit d’un délit et vous pouvez engager des poursuites.
Les mauvais payeurs parient généralement sur la barrière que représentent les procédures de recouvrement : elles sont longues, compliquées et chronophages. Une section CGV détaillée témoigne de votre connaissance des lois et de votre éventuelle volonté à entamer et aller au bout de procédures légales.
Recourir à une communauté d’indépendants ou à une société de portage
Pour éviter tout problème de facturation freelance, déléguez-là pour cela deux options :
- Vous pouvez par exemple rejoindre une communauté d’indépendants. Chez Bloomco, nos experts nous indiquent le nombre de jours réalisés chez le client, nous nous occupons du reste. Nous nous chargeons de relancer le client si nécessaire, nous pouvons également endosser le rôle de médiateur en cas de différend
- Vous pouvez faire appel à une société de portage, qui s’occupera également de votre facturation contre un pourcentage de votre revenu. En cas de litige certaines sociétés de portage vous avancent la somme due.
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