Freelances : quelles différences entre manager de transition et consultant ?
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Freelances : quelles différences entre manager de transition et consultant ?

“Le manager de transition permet aux entreprises de bénéficier, dans un délai court et pour une durée déterminée, de compétences managériales opérationnelles hautement qualifiées pour faire face à des situations particulières.” C’est ainsi que la FNMT (fédération nationale du management de transition) défini ce métier.

Parmi les managers de transition, 40% exercent en freelance, les autres exerçant au sein d’entreprises de management de transition.

Le développement extrêmement rapide ces dernières années du nombre de consultants indépendants pose la question de la différence entre ces deux modes d’intervention. Qu’est-ce qui différencie réellement un consultant indépendant d’un manager de transition indépendant ? Quelle est la différence entre une mission de conseil et une mission de management de transition ? Un consultant indépendant peut-il assurer une mission de management de transition et inversement ?

1. Le contexte d'intervention

Les entreprises font appel à un consultant pour accélérer un projet ou apporter une expertise à une équipe. Au-delà du temps accordé à l’entreprise, un consultant met à disposition ses compétences. Qu’elles soient techniques (big data, blockchain, supply chain,...) sectorielles (retail, e-commerce, industrie,...) ou fonctionnelles (gestion de projet, conduite du changement, animation d’ateliers…). Son intervention est nécessaire soit parce que les compétences ne sont pas disponibles en interne au moment voulu. Soit parce qu’il est préférable qu'un externe pilote le projet.

Le manager de transition, lui, intervient dans un contexte de changement organisationnel au sein d’une entreprise. Par exemple suite à un départ en retraite, en congé maternité ou encore suite à la démission d’un dirigeant. Sa mission est double : assurer la continuité de l’activité et le pilotage de l’équipe, tout en préparant l’arrivée de la personne qui va lui succéder. En effet les managers de transition sont régulièrement amenés à former (voire recruter) leur successeur.

Une idée reçue sur les managers de transition est qu’ils n’interviennent que pendant les périodes de crise. Ceci n’est plus vrai désormais. En effet, la gestion de crise ne représente plus que 38% des interventions des managers de transition.

2. Le profil

Le profil est très lié au contexte de l’intervention. 63% des managers de transition ont entre 50 et 59 ans, et sont en grande majorité des hommes (77%, bien que la part des femmes en management de transition ne cesse de croître). Le contexte d’intervention d’une mission de management de transition nécessite généralement une maturité et une longue expérience. Les managers de transition sont souvent d’anciens cadres dirigeants d’entreprises.

A l’inverse les profils des consultants indépendants sont bien plus variés. De quelques années d’expérience, notamment dans les secteurs du digital ou de la data, à plus de 30 ans d’expérience. Un consultant avec 5 ans d’expérience peut parfaitement se lancer en tant qu’indépendant s’il a une expertise bien définie.

Leurs parcours sont également variés : anciens consultants en cabinet de conseil, anciens opérationnels en entreprise mais aussi anciens entrepreneurs.

3. Les compétences

Puisqu’il assure une mission de transition, le manager de transition a pour enjeu d'appréhender rapidement la culture de l’entreprise. Il doit en comprendre le fonctionnement afin d’assurer une bonne continuité de l’activité.

Un exemple : suite au départ de son responsable marketing une entreprise secteur retail cherche à recruter. Entre temps et afin d’assurer la bonne continuité de l’activité, ils font appel à un manager de transition. Ce manager de transition doit certes avoir d’excellentes compétences en marketing, mais également la capacité de se construire une légitimité au sein de l’entreprise alors même qu’il est externe. L’enjeu de légitimité est double : à la fois auprès des équipes qu’il va devoir manager et auprès des membres de la direction. Notamment si le manager de transition est amené à siéger au COMEX. En effet 70 à 80% des missions de management de transition concernent des fonctions de direction.

Le consultant indépendant quant à lui doit être un thinker et un doer. Il doit être capable d’accompagner les projets de ses clients sur les aspects stratégiques et opérationnels. Prenons un exemple : un consultant Marketing qui intervient pour une entreprise du secteur retail, qui souhaite déployer un nouveau CRM à l’international. Dans ce cas là, le consultant va devoir mettre en oeuvre des hard skills et des soft skills. Compétences en marketing, cadrage du projet, pilotage du déploiement, gestion d’équipe, force de conviction et de proposition, diplomatie, organisation… Un consultant doit tout à la fois piloter le projet, embarquer les équipes et gérer la relation avec son client. C’est un équilibre à trouver pour garantir le succès de la mission.

4. Leur place au sein de l'entreprise

Le manager de transition détient un rôle clé dans l’entreprise dans laquelle il intervient. Il est externe mais doit cependant mettre en place une interaction et une synergie avec les autres employés durant la période de sa mission. Il se doit d’être impliqué dans l’entreprise comme s’il y était salarié, tout en préparant la transition avec celui qui sera recruté de manière définitive.

Un consultant, afin de réussir sa mission, doit conserver un regard externe sur son client et sa mission. Ce recul lui permettra de proposer des solutions plus adaptées aux problématiques qu’il rencontre. Un consultant doit pouvoir s’intégrer dans l’entreprise et dans les équipes avec lesquelles il collabore, tout en gardant cette distance importante pour la réussite de la mission.

Malgré toutes ces différences, il existe de nombreux points communs entre ces métiers. En effet, consultant comme manager de transition sont tous les deux des intervenants externes à l’entreprise cliente. Ils sont là pour la durée de la mission uniquement. L’un comme l’autre peut exercer en cabinet de conseil ou de management de transition ou en freelance.

Evidemment la frontière entre une mission de management de transition et une mission de conseil est parfois poreuse. Souvent une vacance de poste peut être l’occasion de faire appel à un externe qui assurera à la fois la continuité de l’activité (management de transition) tout en proposant, grâce à sa vision externe et à son expertise, une refonte de la stratégie du service dans lequel il intervient (mission de conseil).

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